A flashfiction / Une microfiction
La semaine dernière, une muse musicale m’a inspiré à écrire quelques vers poétiques. Cette semaine, imaginez une société où la biologie ne dicte pas qui vous êtes. Permettez-moi d’expliquer pourquoi j’utilise ce « et si » comme inspiration aujourd’hui. Tout a commencé jeudi soir…
Les révélations de Pinchapum
un micro fiction par A. B. Alabee
Ce soir à ma grande surprise, j’ai réussi à attraper Pinchapum qui avait encore encouragé Laubie, ma plus jeune, à commettre une sottise. Il est apparu dans le couloir. Je me suis frotté les yeux. J’ai présenté cet elfe imaginaire et d’une nature espiègle à mes deux petites. Pinchapum était mon ami durant mon enfance, ma grand-mère m’avait parlé de lui. J’ai cligné des paupières à quelques reprises, mais il était toujours là, en haut de l’escalier. Il n’a pas essayé de s’échapper quand je l’ai attrapé par le col. Il a accepté avec plaisir de s’asseoir avec moi devant le brasier crépitant.
Alors que nous nous installons, moi dans le fauteuil douillet, lui sur le coussin devant les flammes dansantes, il referme ses petites mains sur une tasse de cacao chaud qu’il a conjuré de nulle part. Il claque de la langue et une grande tasse apparaît sur la table près de mon cahier. Nous partageons dans un silence nostalgique le même chocolat velouté que je savourais durant les parties de thé fictifs de ma jeunesse. Après un long soupir, il m’informe qu’il est heureux que j’aie élevé mes enfants dans l’esprit des fées. Son commentaire me laisse interloquée, c’est le moins qu’on puisse dire, et je lève un sourcil pour l’encourager à continuer.
Il poursuit en expliquant le fondement de l’éducation des fées dans sa voix aiguë :
« Les individus peuvent choisir de devenir qui ils veulent. Ils développent tous leurs talents, explorent toutes les possibilités, sans souffrir de la pression et des préjugés de leurs pairs. Dans notre langue, ni les choses ni les gens n’ont de genres. Nous identifions les autres avec le pronom : fé ou fés. C’est pas toujours facile à traduire dans les langues humaines puisque vous attachez trop d’importance aux differences entre l’identité masculine et féminine ! »
Je dois avoir l’air abasourdi parce qu’il claque des doigts pour me ramener à la réalité. Alors que je secoue la tête, il abandonne son siège et saute sur mes genoux. Ses grands yeux bleus percent dans mon âme, et une forêt d’arbres surmontés de barbe à papa rose, blanche et violette apparaît dans mon esprit. Ma mâchoire tombe et je m’appuie contre le coussin.
Un rictus coquin aux lèvres, il me tapote la main.
« Allez, allez ! Tout va bien, ma reine. »
Pendant quelques battements de cœur, aucun son ne sort de ma bouche puisque l’absurdité de cette impossibilité tourbillonne dans mon cerveau. Quand je retrouve la capacité de parler, je m’exclame :
« Que veux-tu dire ? Qu’est-ce qui m’arrive ? C’est incroyable. »
« Non, c’est vrai. Vous êtes la reine Alia, la cheftaine du Pays des Rêves. Toutes les nuits, vous régnez avec panache et sagesse. Lorsque votre grand-mère a franchi la barrière entre le monde des humains et celui des fées, elle m’a demandé de veiller sur sa descendance, de vous s'y ramener tous les soirs, de vous faire oublier tous les matins. Je n’ai pas rendu visite à Laubie plus tôt ce soir, elle m’a utilisé pour se sortir à nouveau des ennuis. »
« Eh bien, je suppose que c’est de ma faute puisque je t’ai présenté comme le principal fauteur de troubles à mes enfants. »
Il sourit :
« Je sais, je vous l’ai chuchoté à l’oreille. Terminons ce cacao, ensuite, je disparaîtrai pour vous rencontrer au Pays des Rêves.
« Je n’oublierai pas. »
Toujours souriant, il plisse le nez.
« Cette rencontre ne sera qu’un vague souvenir à votre réveil. »
Comme il disparaît, il en va de même pour la tasse de cacao fumant. Je prends mes fidèles cahier et stylo pour noter cette rencontre magique, puis je vais voir Laubie qui roupille dans sa chambre d’ado sens dessus dessous. Je retourne m’installer devant le foyer, convaincue que je ne m’endormirai pas.
…
Je me réveille en sursaut, mon livre glisse de mes genoux, le stylo roule vers les cendres froides. Le dos et les jambes raides, je me lève et m’appuie contre la cheminée pour étirer mes muscles endoloris avant de me pencher pour récupérer mon cahier. En le feuilletant, je souris. Je viens d’avoir une autre nuit d’inspiration capturée dans plus de vingt pages d’histoires de fées.
« Quelle scène étrange à la première page ! Comment est-ce que j’attraperais Pinchapum ? C’est le fripon imaginaire de notre famille ! »
Bonne semaine!
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Bonne semaine!
Last week, a musical muse inspired me to write a couple of poetic verses. This week, imagine a society where biology doesn’t dictate who you are. Let me explain why I’m using this "what-if" as a prompt today. It all started on Thursday night…
Pinchapum's Revelations
A flashfiction by A. B. Alabee
This evening to my surprise, I managed to catch Pinchapum who was creating more mayhem with Laubie, my youngest. He appeared in the corridor. I rubbed my eyes. I introduced this imaginary cheeky elf to both of my children. Pinchapum was my friend when I was a kid, my grandmother told me about him. I blinked a few times but he was still there, at the top of the stairs. He didn’t try to escape when I grabbed him by the collar. He even agreed to sit with me in front of the crackling fireplace.
As we settle, me in the plush armchair, him on the cushion close to the dancing flames, he’s cupping in his tiny hands a hot coco he conjured out of nowhere. He clicks his tongue and a big mug appears on the table next to my notebook. In nostalgic silence, we shared the same velvety chocolate I tasted during the fictious tea parties of my youth. Following a long sigh, he tells me how pleased he is that I raised my children in the fairy spirit. I’m confused, to say the least, and lift an eyebrow to encourage him to continue.
He goes on to explain the foundation of fairy education in his piping voice:
“Individuals can choose to become whomever they wish. They develop all their talents, explore all possibilities, without suffering from peer pressure and prejudices. In our language, neither things nor people have a gender. We recognize others with the pronoun: fae or faes. It's not always easy to translate into human languages because you give too much importance to the differences between male and female identities.”
I must have looked dumbstruck because he is snapping his fingers to bring me back. As I shake my head, he abandons his seat and leaps on my knees. His big blue eyes drill into my soul, and a forest of trees topped with pink, white and violet candy floss appears in my mind. My jaw drops and I lean against the cushion.
Smiling, he pats my hand.
“There, there! You’ll be fine, my Queen.”
For a couple of heartbeats, no sound comes out of my mouth as the absurd impossibility swirls in my brain. When my ability to speak returns, I burst:
“What do you mean? What is happening to me? This is wrong. “
“No, all is well. You are Queen Alia, the leader of Dreamland. You reign with poise and wisdom every night. When your grandmother breached the barrier between the human and faerydom worlds, she asked me to watch over her descendants, to bring you back every night, to make you forget every morning. I didn’t visit Laubie earlier this evening, she used me to get out of trouble again.”
“Well, I guess it’s my fault as I introduced you as the chief mischief-maker when the children were little.”
He grins:
“I know, I whispered it in your ear. Let’s finish that coco, then I will disappear to meet you in Dreamland.”
“I won’t forget.”
Still grinning, he twitches his nose.
“You will when you wake up.”
As he vanishes, so does the mug of steaming coco. I grab my trusty notebook and pen to jolt down this magical encounter, then check on Laubie who is fast asleep in her messy teenager’s bedroom. I return to the fireplace, determined to stay awake.
…
I wake in a start, my book slips from my lap, the pen rolls toward the cold ashes. Back and legs aching, I stand and lean against the mantelpiece to stretch my sore muscles before bending to lift my notebook. Flipping through it, I smile. I’ve just had another night of inspiration captured in over twenty pages of fairy stories.
“What a strange scene on the first page… How would I catch Pinchapum? He’s our family’s imaginary scamp?”
Have a good week!
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